ACC

May 6 2016

La famille est arrivée hier à Auckland, le voyage s'est bien passé même si évidemment il a été très fatiguant pour tout le monde.

Ils ont voyagé avec Korean Air qui est pas la compagnie la moins chère mais qui à le gros avantage d'être la plus rapide de Zurich à Auckland en 23h30 (en attendant la nouvelle liaison directe annoncée entre Dubai et Auckland pour le mois de Novembre).

J'avais tout bien préparé pour qu'ils puissent se reposer pendant 4 jours sans penser à rien. Nous rentrons à la maison aux alentours de 13h et tout le monde s'endort sauf le 1er qui déborde d'énergie. Je l'emmène faire un tour en voiture et voici qu'il voit un toboggan...il adore les toboggans.

Ok ça va le calmer un peu, on y va.

Et voilà donc que "Master" (C'est le titre que l'on donne aux fils qui ont dépassé le bas âge en anglais, mais pourquoi donc ?), décide de se précipiter sur le skate park plutôt que vers le toboggan !!!

Je lui cours après, il glisse sur le sol - il venait de pleuvoir - se cogne la tête, mais je vous rassure il n'a rien du tout, JE GLISSE et ma cheville fait un 360...fracture.

Je vous passe les détails de la galère qui a ensuite duré de 14h à 21h. Merci en tout cas aux 2 mères de famille qui ont vu la scène et qui ont géré la situation alors que moi j'étais en train de me traiter de tous les noms.

Je ne connaissais à peine les grandes lignes du système de santé de la NZ. C'est pas social, c'est pas libéral, c'est un mélange assez pragmatique finalement, l'avantage d'un pays jeune qui n'a pas d'histoire à supporter, si vous voyez ce que je veux dire.

Bref, en NZ, quand vous avez un accident, professionnel ou personnel, tout est gratuit, ça s'appelle l'ACC (Accident Compensation Scheme).

J'avais pas encore de ce que l'on pourrait appeler un "Numéro de sécu" il m'en ont généré un en 2 minutes, ceux qui ont galéré en France avec la carte vitale apprécieront.

J'avais pas non plus de ce que l'on pourrait appeler un "Médecin traitant", ils m'ont donné une liste des médecins locaux en me surlignants ceux qui avaient de la place.

Je vais pas mentir, j'ai attendu à l'hôpital. C'était un peu la cour des miracles comme je pense dans tous les pays. Ils se démerdent comme ils peuvent avec la place qu'ils ont et jouent aux chaises musicales. Mais je n'ai jamais eu l'impression d'être laissé à l'écart, sont venu me voir très souvent pour savoir si ça allait, si j'avais besoin d'un antalgique, si j'avais faim et vous le croirez pas, me dire "Désolé pour l'attente". Ouahou...

Loin de moi l'idée de critiquer le personnel hospitalier français, le gouvernement NZ fait en sorte que les hôpitaux aient les moyen humains et matériel et ça change tout bien évidemment.